Divers dispositifs sont mis en place pour aider les adultes en situation de handicap. Pour en bénéficier, le handicap doit avoir été diagnostiqué par un professionnel de santé (généraliste, psychiatre…). Lorsque ce diagnostic est établi, il convient ensuite de prendre contact avec une Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) chargée de vous accompagner dans vos démarches.
Aides financières (revenu minimal)
Vous pouvez bénéficier d’une allocation de base dite allocation adulte handicapé (AAH) dès lors que vous présentez un certain taux d’incapacité.
Cette allocation de base peut être complétée par :
- un complément de ressources destiné à compenser l’absence de revenus d’activité si vous êtes reconnu dans l’incapacité de travailler, ou d’une majoration pour la vie autonome si vous pouvez travailler mais que vous êtes au chômage,
- et la prestation de compensation du handicap (PCH) destinée à prendre en charge les surcoûts de toutes natures liés au handicap dans la vie quotidienne.
Vous pouvez également bénéficier d’une pension d’invalidité si son montant est inférieur à celui de l’AAH.
Des formules d’assurances peuvent vous permettre également de vous préparer un complément de revenus parmi lesquelles le contrat rente-survie (qui peut être souscrit par un parent à votre profit), et le contrat épargne handicap (qui peut être souscrit par vous-même).
Logements
Des solutions d’hébergement en établissement peuvent vous être proposées sur orientation de la commission départementale des personnes handicapées (CDAPH). Toutefois, si vous préférez un lieu de vie familial à un hébergement en établissement, vous pouvez choisir d’être accueilli chez des particuliers à titre onéreux.
Si vous habitez dans votre logement, des aides financières peuvent vous être accordées pour faire face à des dépenses liées à votre logement parmi lesquelles :
- l’allocation de logement sociale (ALS),
- l’exonération de la taxe d’habitation et de la taxe foncière,
- la réduction sociale téléphonique pour réduire le montant de vos factures de téléphone,
- la réduction d’impôt pour adapter votre logement à votre handicap.
A savoir
Sachez que les personnes en situation de handicap bénéficient d’une priorité dans l’attribution des logements sociaux.
Travail
Vous pouvez être inséré dans une structure de travail ordinaire tout en bénéficiant de mesures propres si vous êtes reconnu comme étant travailleur handicapé.
En revanche, si vous rencontrez des difficultés d’insertion dans le milieu ordinaire, vous pouvez intégrer des structures spécialisées telles que :
Attention
Les employeurs du secteur privé ou public sont dans l’obligation d’employer un nombre minimum de personnes en situation de handicap.
Formation
Vous avez accès à tous les dispositifs de formation professionnelle ordinaires prévus dans le secteur public ou privé mais vous pouvez également bénéficier d’actions spécifiques.
Transports
Pour faciliter vos déplacements, vous pouvez demander :
- une carte européenne de stationnement,
- ou une carte d’invalidité,
- ou une carte de priorité,
- ou une carte mobilité inclusion.
Soins
En cas de besoin de soins, vous pouvez recourir à des services de soins infirmiers à domicile.
Mon enfant est en situation de handicap
Reconnaissance du handicap
Un diagnostic doit d’abord être établi par un professionnel de santé (généraliste, pédopsychiatre…) pour faire reconnaître le handicap de mon enfant.
Je dois ensuite prendre contact avec une maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
La MDPH évalue les besoins de mon enfant et transmet ses résultats à la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
Ces besoins sont inscrits dans son projet personnalisé de scolarisation (PPS). Il détermine les conditions de sa scolarisation jusqu’à l’enseignement supérieur.
A noter
Je peux signer un Projet d’Accueil Individualisé (PAI) avec l’établissement de mon enfant pour préciser les adaptations à sa vie quotidienne nécessitées par sa maladie.
Aides financières
Je peux demander l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH). Cette aide peut être complétée par :
- un complément d’AEEH ou un complément de la prestation de compensation du handicap (PCH) si mon enfant présente un certain taux d’incapacité,
- ou une allocation journalière de présence parentale si la gravité du handicap me contraint à suspendre ou réduire mon activité professionnelle.
Si mon enfant n’est pas déjà bénéficiaire de l’AEEH, une bourse d’adaptation peut être attribuée pour faire face aux dépenses de scolarité.
Mesure de protection
Vous pouvez recourir à une mesure de protection (tutelle des mineurs ou mandat de protection future) pour protéger les intérêts de votre enfant lorsque vous ne serez plus en mesure de le faire.
Cette mesure de protection prendra effet lorsque vous serez décédé ou ne pourrez plus prendre soin de votre enfant.
Scolarité en milieu ordinaire
Mon enfant peut être inscrit dans un établissement classique disposant de classes spécialisées :
- unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis école) s’il est en primaire,
- section d’enseignement général et professionnel (Segpa) s’il est collégien,
- unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis collège ou lycée) s’il est collégien ou lycéen.
Au cours de sa scolarité, il peut bénéficier :
- de l’aide d’une auxiliaire de vie scolaire,
- de matériel pédagogique adapté,
- d’aménagement pour passer ses examens.
A savoir
à l’université, il existe un service d’accueil spécifique des étudiants handicapés.
Scolarité en milieu adapté
Mon enfant peut être scolarisé dans un établissement médico-social.
Enseignement à distance
Mon enfant peut suivre des cours à distance délivrés par :
Centre scolaire à l’hôpital
Mon enfant hospitalisé peut suivre un enseignement individualisé adapté à son âge et son handicap dans un centre scolaire du service pédiatrique de l’hôpital.
Aides aux transports
Je peux bénéficier de cartes de transport pour m’aider dans les déplacements avec mon enfant.
Si mon enfant ne peut pas utiliser les transports en commun pour accéder à son établissement scolaire, il peut prétendre à une prise en charge de ses frais de transport.
Modes de garde
Des structures spécialisées existent si mon enfant est dans l’impossibilité d’intégrer une crèche ou une halte-garderie ordinaire.