La vessie

La vessie est un organe creux, située dans le pelvis, à l’intérieur de la cavité abdominale, au-dessus du plancher pelvien. Elle est constituée de fibres musculaires lisses, les unes longitudinales (détrusor et urètre) permettant la contraction vésicale et l’ouverture du col, les autres circulaires (col vésical) l’occlusion du col. La forme est variable selon le remplissage. b vessie vide, la base est plate telle une assiette et présente un angle vésico-urétral fermé, essentiel à la continence. La vessie pleine est ovoïde, en tronc de cône irrégulier (ceci est important pour l’appréciation de la capacité vésicale en échographie, avec des risques d’erreur importants en cas de déformation vésicale). Pendant la miction la base vésicale se redresse en forme de bol et l’angle vésico-urétral s’ouvre.

La situation topographique de la vessie et des sphincters au-dessus de l’aponévrose moyenne du périnée est un facteur très important de la continence chez la femme, comme en témoigne la fréquence de l’incontinence en cas de cervicocystoptose (prolapsus vésical isolé ou associé à un prolapsus génital ou rectal).

3 voies motrices

– la voie sympathique prend naissance au niveau de la moelle dorsolombaire, dans la colonne sympathique en torsade de Lamelle, Elle fait le relais dans les ganglions sympathiques juxta-vertébraux, constitue les nerfs hypogastriques, se termine dans la région cervico-urétrale (fibres motrices alpha) et au niveau du détrusor (fibres motrices bêta).

– la voie parasympathique prend naissance au niveau de la moelle sacrée (segment S2-S3-S4-S5). C’est le centre mictionnel principal. Le relais ganglionnaire est juxta vésical dans le plexus pelvien. La voie post ganglionnaires est ici courte ; elle se termine de façon variable, soit dans des ganglions intra muraux du détrusor, soit sur les fibres musculaires lisses : terminaison unitaire à réaction rapides comme dans les muscles striés ; terminaison muIti-unitaire ou avec passage de l’excitation au travers des jonctions intercellulaires (nexus), cette conduction est plus lente.

– la voie somatique prend classiquement naissance au niveau S4, en réalité plus vraisemblablement S2 comme en témoignent des expériences de repérage des motoneurones sacrés au moyen d’injection de HRP (horse radish peroxydase chez le singe. L’innervation des muscles pelviens s’étend sur plusieurs métamères (S2-S5). Elle est le plus souvent latéralisée mais peut être bilatérale (comme d’ailleurs celle du détrusor et du sphincter strié). Les racines sacrées antérieures s’unissent pour constituer les nerfs honteux internes dont les branches collatérales et terminales innervent les muscles pelvi-périnéaux et le sphincter strié péri-urétral.

Continence et miction

La miction est dite « normale » quand elle est volontaire dans son déclenchement et sa retenue, confortable, c’est-à-dire peu fréquente, facile à déclencher, indolore, efficace, sans résidu post mictionnel.

Le volume mictionnel varie de 250 ml pour un besoin habituel, à environ 600 ml pour un besoin impérieux ; le volume est un peu plus grand chez les femmes ; chez l’enfant, il varie en fonction de l’âge.

L’incontinence urinaire

L’incontinence urinaire touche environ une femme sur cinq et un homme sur dix, et pas que les personnes âgées. Quant à l’incontinence anale, elle touche plus d’un million de Français. Sujets tabous, ces problèmes de santé restent très difficiles à évoquer tant par les personnes concernées que par leurs proches. Ils aboutissent souvent à une situation d’isolement social qui entraîne petit à petit une perte d’autonomie.

Quelles sont les causes de l’incontinence urinaire chez les femmes et les hommes ? Qui consulter et en quoi consistent les traitements ? Les réponses dans l’émission.

Source : APH Marseille – 11/06/2012

Émission C la Santé coproduite par l’AP-HM et LCM présentée par Camille BOSSHARDT.
Invités : Dr Véronique VITTON (gastro-entérologue – Hôpital Nord, Marseille) et Pr Gilles KARSENTY (urologue – Hôpital de la Conception, Marseille)

Les reins

Le rein est un organe incroyable qui nous assure une vie quasi-normale, même lorsque 95% ont rendu l’âme, mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas en souffrir. Souffrir des reins est souvent la conséquence de maladies archi-connues (l’hypertension artérielle et le diabète), avec une sanction terminale qui s’appelle l’insuffisance rénale contre laquelle on a aussi des armes : le rein artificiel et la greffe.

Pourquoi-Docteur-Les-reins-et-la-greffe-20140504.mp3
Europe1 – Pourquoi Docteur ? 04/05/2014 – 13:00 – Les reins et la greffe|

Revue de détail avec le Dr. Jean-François Lemoine et son invité, le Pr Thierry Lebret, chirurgien, urologue à l’hôpital Foch à Suresnes (92) et secrétaire général de l’AFU (Association Française d’Urologie).