Qu‘est-ce que c’est ?

Le syndrome de la queue de cheval se caractérise par une compression des racines des nerfs situés dans le bas du dos pouvant entraîner une perte de sensibilité des membres inférieurs. La maladie doit être traitée en urgence par une intervention neurochirurgicale.

Le syndrome de la queue de cheval tient son nom de cette partie au bas du dos appelée « queue de cheval » constituée par les nombreuses racines nerveuses de la moelle épinière. La queue de cheval est située au niveau des dernières vertèbres lombaires et du sacrum et ses racines sortent de la colonne vertébrale entre les vertèbres. Ce sont les nerfs de la queue de cheval qui permettent de contrôler les membres inférieurs et les organes situés dans le bassin.

Lorsqu’il y a une compression de ces nerfs à cet endroit, on parle alors de syndrome de la queue de cheval.

Il se manifeste par des douleurs lombaires, dans la région du périnée ou dans les membres inférieurs. Ces douleurs peuvent souvent être associées à une perte de sensibilité au niveau des organes génitaux et de l’anus, de la peau du périnée et du haut des cuisses. Les troubles moteurs peuvent aussi se manifester par une impossibilité à marcher sur la pointe des pieds et sur les talons, à une incapacité à fléchir la cuisse sur le bassin ou dans de rares cas, à une paraplégie. Certains patients peuvent également souffrir d’impuissance, de constipation, d’incontinence ou d’une incapacité à uriner. Le diagnostic du syndrome de la queue de cheval peut être confirmé à la suite d’une ponction lombaire, d’un scanner ou d’une imagerie par résonance magnétique (IRM). Cette pathologie peut toucher les hommes et les femmes, peu importe leur âge.

Quel traitement ?

Dès que le diagnostic du syndrome de la queue de cheval est posé, la prise en charge doit se faire immédiatement puisque certains symptômes peuvent devenir irréversibles. L’état du patient peut se dégrader en à peine 24 heures. Le traitement du syndrome de la queue de cheval se fait en urgence par une intervention neurochirurgicale de décompression. Même si l’opération est réussie, plusieurs patients gardent des séquelles qui peuvent aller de l’incontinence à des difficultés à marcher ou à des difficultés sexuelles. La kinésithérapie, les massages et la marche sont alors conseillés afin que le patient puisse retrouver une meilleure sensibilité et mobilité.